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Frederika Amalia Finkelstein. L’Oubli

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Разработка содержит резюме и отрывок из романа "Забывание" ("Желание забыть") юной писательницы Фредерики Амалии Финкельстейн.

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«Frederika Amalia Finkelstein. L’Oubli»

Frederika Amalia Finkelstein. L’Oubli



I. Lisez le résumé du roman L’Oubli et répondez aux questions :

1. Où et quand se déroule l’action de ce roman ?

2. Quel est le sujet du roman ?

3. Quels sont les problèmes essentiels qui y sont soulevés ?

4. Nommez les personnages du roman.

5. Quelle est l’idée principale ?


Voici un premier roman remarquable, fort,éblouissant , puissant,lu d'une traite....un cri, un appel...une réflexion intelligente, entre essai et fiction, un ouvrage sur "l'oubli"ou plus exactement sur ce que l'on appelle "le devoir de mémoire".

L'héroïne, Alma,part en guerre contre la mémoire obsessive.

Cette mémoire, c'est celle de la Shoah.

Elle la ronge, la remplit à chaque instant, son cerveau est obnubilé,alimenté, nourri par toutes les pensées inachevées, violentées,envolées, exterminées que l'humanité a laissé en déshérence depuis la Shoah, elle sillonne Paris de nuit comme de jour, errant entre Oberkampf et Hauteville, de la nuit jusqu'à l'aube pour trouver l'innocence.
Une quête philosophique ou une femme d'aujourd'hui héritiére d'un passé trop lourd qui "veut oublier tout" puisque " oublier c'est tenter de vivre".

Quand elle cherche le sommeil, elle ne parvient pas à chasser de son esprit les images des déportés dans les chambres à gaz.

Pas facile d'oublier les quatre millions de morts sans sépulture, dont six millions de juifs, raflés, conduits en train vers les camps, pas facile d'oublier le mot allemand:",aussterben,"disparaître".

Et la géographie de la mort, à plat sur la carte de l'Europe où s'affichent tous les points noirs des camps maudits comme une constellation mortifére.

"Ma mémoire s'est retournée contre moi, elle a cessé d'absorber le temps".

"Mon imagination est un château- fort. Je suis toute puissante, personne n'est en capacité de me faire du tort".
"J'écoute de la musique: une superposition mentale de plusieurs mélodies, comme une superposition de corps dans une fosse, sans la saleté et la putréfaction que cela induit, mais dans le même désordre"....
Un ouvrage déroutant que l'on ne lâche pas, une réflexion moderne, un appel au secours? , une fascination face à la solitude des chiffres et des images- surtout des chiffres-.

Un travail litteraire qui déroule une réflexion qui transcende et élève avec des éclairs imaginaires éblouissants comme cette scéne où l'héroïne tue son chien et l'enterre en pensée dans la forêt de Compiégne puisque "pour renoncer à son enfance ,il faut d'abord éliminer son chien" dans un détachement poétique et irréel, un équilibre entre l'intime et l'universel, ou encore Wolgang,le cheval de course qu'aimait son grand- pére mort en chutant à Auteuil, qui n'a jamais arrêté de courir et de gagner sa course pour la gloire des disparus avec sa casaque rouge cinabre!

Une voix tout à fait singulière le travail de quête d'une écrivaine , étudiante en philosophie de 23 ans.
Mais cet ouvrage risque de ne pas plaire à tout le monde et ne laissera personne indifférent, car bourré de paradoxes!
Je n'en dirai pas plus....un livre émouvant de distance, de froideur ,certes, mais qui nous brûle, paradoxalement.



II. Lisez le fragment du roman, répondez aux questions et faites les devoirs :


1. Où et quand se déroule l’action de ce fragment?

2. Quels sont les problèmes qui y sont soulevés ?

3. Dégagez l’idée principale  de ce fragment.

4. Composez les questions sur le contenu de cet extrait et répondez à ces questions.

5. Dressez le plan du fragment.

6. Donnez la caractéristique du personnage du fragment.

7. Quels détails ou faits ont une grande valeur dans la narration ?


Extermination des Juifs. Je ne vais pas entrer dans les détails. Ils vous les ont rabâchés jusqu’à l’écœurement, vous imposant des horreurs telles que Nuit et Brouillard en infusant votre esprit d’une misérable culpabilité. Je le dis sans honte  : je veux oublier, anéantir cette infâme Shoah dans ma mémoire et l’extraire comme une tumeur de mon cerveau. Je veux que le gouffre de l’Histoire l’ensevelisse à jamais.

Je continue d’espérer que les morts me laissent tranquille, mais il n’en est rien. La vision d’une salle de douches d’Auschwitz après la propagation du Zyklon B par les SS vient me déranger le soir quand je ne parviens pas à dormir. Elle se situe 3 à 10 minutes après le déversement du gaz au travers des fentes murales aménagées pour le massacre  : je sens une odeur âcre, je vois des corps blancs et nus amassés les uns sur les autres. Il y a des enfants, des femmes, des vieillards ; ils forment des piles de chair humaine. Les plus haut perchés ont griffé le plafond de manière si intense qu’ils y ont laissé leurs ongles. Ils ont tous le crâne tondu, mais sur les nuques négligées par les rasoirs gisent encore quelques cheveux, rêches comme de la paille. La plupart de ces individus ont succombé les yeux ouverts, fixant un point dans le vide. Les toux, les gémissements, les suff ocations ont cessé : il ne reste que le silence de la mort.

J’ai oublié la date du jour que je suis en train de vivre. Je me lève et je m’assois sur mon lit, le dos contre le mur. Je demande au logiciel de reconnaissance vocale de mon téléphone quelle est cette date ; une voix féminine (son nom est Siri, elle a un timbre de blonde) me répond que nous sommes le dimanche 25 avril et qu’il est 2 h 30. Je lui dis : « Siri, j’ai peur de dormir » mais elle fait mine de ne pas comprendre. J’enfonce des écouteurs blancs dans mes oreilles, One more time démarre à un volume faible. Le morceau fonctionne, je dirais même qu’il pourrait aller jusqu’à me donner envie de danser lentement dans la chambre — je parviens parfaitement à chasser cette vision de mon esprit. J’augmente le volume. Le rythme répétitif couvre la voix intérieure qui me dit que c’est une illusion de croire que je vais pouvoir un jour oublier définitivement le Zyklon B et les nuques négligées par les rasoirs. Je peux affi rmer avec certitude que mon grand-père n’est pas mort dans le camp d’Auschwitz et cela peut me laisser en paix avec la phobie des douches.

Il m’arrive de tomber dans l’aigreur (язвительность). C’est alors que  je suis tentée de confier mes sentiments à une machine. À ce jour, cependant, la capacité émotionnelle des machines demeure insatisfaisante : il y a un manque de chaleur. Il se peut que le problème du manque de chaleur soit bientôt résolu — j’attends du progrès la conquête scientifi que de l’émotion. J’ignore si c’est une chance, comme j’ignore si le jour où la science aura acquis la possibilité de fabriquer des machines réellement capables d’émotion sera aussi le dernier jour de l’humanité (il y a l’effet et sa cause). Je pense que notre monde est agencé (устроен) à la perfection ; de ce point de vue, nous pouvons dire que c’est un chef d’œuvre. Seulement, il y a ce déficit : j’aimerais pouvoir me confier à une machine capable d’émotion.

Que diriez-vous si j’affirmais que ce déficit est peut-être le prix à payer pour avoir éradiqué (ликвидировать) approximativement 14 000 000 d’êtres humains en l’espace de 12  ans, dont environ 6 000 000 de Juifs ? Pourquoi ne pas rêver ? Gaz, fusillage, affamement, de la manière la plus extraordinairement organisée, le résultat étant que je n’aurai sans aucun doute jamais droit à interagir avec une machine capable d’émotion. Il y avait à faire un choix, mettre à sac l’humanité ou créer des machines capables d’émotion, ce choix a été fait  : mettre à sac l’humanité. Ce n’est qu’une hypothèse, j’en ai beaucoup d’autres. Il m’arrive pourtant d’avoir les larmes aux yeux devant mon Macintosh mais effectivement mon Macintosh n’a jamais les larmes aux yeux devant moi. Il est condamné à l’absence de larmes, ce qui, maintenant que j’y pense — et c’est sans doute une lubie (прихоть)— a probablement été rendu possible par la propagation du Zyklon B dans les poumons des Juifs, des homosexuels, des handicapés, des fous : j’en passe. Notons que One more time est un morceau parfaitement composé, je veux dire, dont l’absence d’émotion est portée à son plus haut degré de maîtrise.

J’ai la vie devant moi : autrement dit, je ne devrais pas être en train de crouler (разрушаться) sous une avalanche de pensées noires. Et pourtant, je continue. Je me dis qu’il se peut qu’un jour je me réveille en ayant tout oublié. Partout, j’entends : la musique, la couleur du ciel, le goût du Coca-Cola, le visage de mon grandpère (je n’ai que deux photographies), la haine, l’amour, mes souvenirs et le peu que j’ai appris. Pourquoi ai-je peur de dormir ? Eh bien voilà, parce que dormir c’est prendre le risque de tout perdre. «  Je peux me réveiller demain la mémoire vide  » est la pensée qui vient m’empoisonner chaque soir, et chaque soir je suis prise d’une crainte qui éloigne le moment où je pourrai me délivrer du lourd poids de l’état de veille et de cette fatigue accumulée pendant d’interminables heures. Je le pense à intervalles réguliers : je peux perdre la mémoire dans la prochaine seconde. Car si cela est possible pour un ordinateur, cela doit être possible pour un humain.

Si je perds je continuerai à perdre. C’est un art, je le sais, car ceux qui perdent le savent : perdre, comme gagner, est une spirale. Le monde est d’une parfaite logique, je l’ai déjà dit, c’est cela même que j’admire. Cette logique impitoyable est la seule loi de notre monde, elle le sera jusqu’à la fin.

J’ouvre mon Macintosh. Fini Auschwitz. Soudain je vois Times Square de nuit sur mon fond d’écran et cette image demeure plusieurs secondes devant mes yeux. Elle m’aspire  : l’espace d’un instant, j’oublie tout ce qui me dérange. Mon ordinateur est là pour sélectionner ce qui convient à ma mémoire, et en cela je confirme que la technologie est fabuleuse —  en plus elle est arrivée à temps. Je l’aime à un point qui n’est pas exprimable (il va sans dire qu’il y a une part de haine), mais elle est là pour moi quand je suis seule face à toutes ces pensées morbides. Quand je me sens mal, quand j’ai le cafard, quand je suis écorchée par la solitude : j’ouvre mon ordinateur, il est déjà allumé, je rejoins le réseau et c’est une aventure qui commence.

Je le répète : je n’ai aucune peur d’oublier l’extermination des Juifs. Plus précisément, je souhaite qu’on me fi che la paix avec cette histoire, qu’on la raye de ma vie une bonne fois pour toutes car c’est le seul moyen que j’ai de survivre. Je ne supporte pas le matraquage dont fait l’objet la société dans laquelle je vis, je ne supporte pas ce qu’on infl ige à mon cerveau affamé d’espoir et de douceur. Je veux vivre dans un monde sans violence, neutre et harmonieux comme la Suisse (la Suisse telle que je la rêve) et je veux pouvoir écouter Daft Punk sans penser aux chevelures de femmes tondues et amassées dans des bocaux à côté d’autres bocaux remplis de dents, d’ongles, de peaux de Juifs, sans penser à ces morts qui me dégoûtent pour la simple raison qu’ils ont été exterminés. Ce sont des rats, tués comme des rats ! Je veux voir le soleil se lever avant 7 heures car j’aime le printemps pour la seule beauté de son aurore, et je veux faire le tour de la place des Vosges jusqu’à ce que le jour sorte de la nuit sans qu’une pensée sinistre puisse venir m’interrompre. Tout à l’heure je sortirai pour voir le soleil se lever, puis je rentrerai à pied jusqu’à la rue d’Hauteville et je me coucherai en silence.

Vous ne savez même pas qui je suis

Enchantée, je m’appelle Alma, j’ai entre 20 et 25  ans. Alma-Dorothéa est mon véritable prénom, mais tout le monde m’appelle Alma depuis l’adolescence parce que depuis l’adolescence lorsqu’on me demande « comment tu t’appelles ? » je me contente de répondre : Alma et de cacher le reste. On m’appelait Dorothéa dans mon enfance mais je veux oublier l’enfant que j’étais pour toujours car nous voulons oublier ce qui en nous se déchire ; appelez-moi comme bon vous semble, je vous laisse me nommer.

*

Revenons à nos moutons. Certains ne sont pas d’accord avec les chiffres. Certains recomptent les morts. Les chiffres requièrent une exigence et une rigueur qui peuvent rendre malade, pour peu qu’on ait le goût de la minutie. En d’autres termes, les chiff res nous rendent seuls : je le sais parce que les chiff res me hantent. Je pense pouvoir dire que les nazis ont souffert d’une extrême solitude, la solitude du calcul. Le monde entier vit sur cette immense couche de solitude nazie qui fait notre sol, cette immense solitude des chiffres. Parfois j’aimerais en sortir, ne serait-ce que pour quelques heures. Je voudrais me coucher un soir sans penser à une date ou à un nombre. J’aimerais goûter à cet instant. Ma mémoire s’est retournée contre moi, elle a cessé d’absorber le temps — j’oublie presque tout, puis je me souviens, puis j’oublie encore  : sauf les sons et les chiffres, fidèles à leur poste. Un jour quelqu’un m’a demandé si mon grand-père était mort à Auschwitz. J’ai répondu : « Non, à Buchenwald. » Il m’arrive de mentir. La vraie raison m’échappe. Il est 2 h 45, je suis chez moi et je suis seule parce que la nuit je veux pouvoir construire un raisonnement, aussi maigre et tordu soit-il. Il me faut mon instant de détente intellectuelle, nager dans un fleuve de pensées neutres ou obscures, me mettre hors de tous les circuits. One more time redémarre dans mes écouteurs, je pense aux Variations Goldberg de Glenn Gould, à leur froideur. J’éprouve régulièrement une gêne quand j’écoute de la musique : une superposition mentale de plusieurs mélodies, comme une superposition de corps dans une fosse (j’utilise beaucoup de métaphores) sans la saleté et la putréfaction que cela induit, mais le même désordre. Quand la musique de Daft Punk a éclaté dans mes oreilles il y a quelques minutes j’ai entendu le deuxième mouvement de la 21e sonate de Schubert. Beaucoup de mélomanes nazis ont dû pleurer en l’écoutant. Le sommeil ne vient pas jusqu’à moi, je n’éprouve aucune fatigue, je me sens même capable d’aller courir en tee-shirt dans le froid et dans la nuit jusqu’aux quais de la Seine. Je sais que je peux le faire et c’est une raison suffisante pour m’en ôter le besoin. Je pourrais succomber à la mort subite du sportif, c’est un risque que je veux éviter. Mon grand-père est né en 1912, la même année qu’Eva Braun. Le 12  décembre, et non le 1er janvier, celui-là est le jour de sa mort. Il est né le 12 décembre 1912, à Cracovie, en Pologne.

Pour tout vous avouer, j’ignore pourquoi j’ai laissé croire que mon grand-père était mort dans un camp. J’ai dit « Non, à Buchenwald » et j’ai menti. Je mange une pomme en essayant de me rappeler les noms des camps de concentration et d’extermination nazis — il faut que je me souvienne. Je connais les principaux, je les ai appris par cœur il y a quelques années, pour régler la question. C’était une très belle carte sur Wikipédia. La légende comprenait deux symboles : une tête de mort noire pour les camps d’extermination et une tête de mort rouge pour les camps de concentration  : la même tête de mort que sur les détergents. Je les ai appris par ordre alphabétique, et non géographique, c’est plus simple et plus propre dans mon cerveau. Ma pomme a 6 pépins, je les recrache ; c’est une sale manie. Je commence. Auschwitz I, Auschwitz II, Auschwitz III — (les plus faciles à retenir) — Bad Sulza, Belzec, Bergen-Belsen, Chelmno, Dachau, Dora, Esterwegen, Flossenbürg, Fuhlsbuttel, Gross-Rosen, Hertogenbosch, Hinzert, Kaunas, Klooga, Lichtenburg, Lublin-Majdanek, Maly Trostenëts, Mauthausen, Moringen, Natzwiller-Struthof, Neuengamme, Niederhagen-Wewelsburg, Orianenburg, Ravensbrück, Riga-Kaiserwald, Sachsenburg, Sobibor, Treblinka, Vaivara. 32 camps, construits, utilisés, abandonnés, sur une période de 8 ans, entre 1937 et 1945. 32 est le chiffre dont je me souviens. Il m’est pénible d’avouer que la liste est incomplète, je veux dire : imparfaite. Cette obsession des chiffres me travaille, parfois j’ai peur qu’elle me tue. Le mot «  travail  » m’obsède. Dans les camps aussi, ça travaillait. Le travail est une valeur essentielle dans ma famille, je crois qu’elle l’est dans toutes les autres. Je sais ce que je risque un des ces jours, la folie ou le suicide. Il faut que je me soigne mais je ne sais pas. Je ne sais peut-être rien. Mes yeux se concentrent sur une ampoule pendue au plafond de ma chambre. Je me dis : il est possible qu’il n’y ait aucune logique à ce monde, que toute chose soit le fruit d’un pur hasard sans signification. Aucune logique. Mes pupilles ont imprimé l’intensité de la lumière, je vois un point blanc partout où je regarde. Un rire nerveux me traverse le corps. Voilà une pensée terriblement angoissante. Et pourtant elle m’attire. J’ai toujours envisagé un monde logique parce que j’ai toujours fait confiance aux chiffres. Les chiffres suivent une logique implacable. C’est cette rigueur que j’aime, que j’approuve, devant laquelle je m’incline. Les chiffres ne pourront jamais me trahir ; au pire, ils me surprendront d’une manière désagréable mais ils n’échoueront pas devant leur tâche. Ils répondront éternellement et inlassablement à leur devoir. «  Ton grand-père est mort à Auschwitz ? — Non, à Buchenwald. » J’ai menti. Pourquoi ? J’ai détesté la question. Le ton était décalé par rapport à l’objet.

« Je traverse la mort tous les jours » est une phrase que j’ai entendue la semaine dernière pendant la nuit à la télévision. J’ai aimé cette phrase. Je regarde ma montre, il est 3 h 12. Elle retarde chaque jour de 5 minutes parce qu’elle a été fabriquée il y a 60 ans, Adolf Eichmann était encore vivant. Je ne l’ai pas ajustée depuis 48 heures. Il est donc en réalité 3 h 22. Je me demande à quel moment ma vie est devenue une menace permanente. Je vois trois possibilités. Il y  a peut-être eu, premièrement, un retournement radical à un moment précis, traduisible en une date, en une heure, en une année précises et j’ai simplement produit une faute d’inattention à cet instant, je l’ai manqué. Deuxièmement, un enlisement progressif (постепенного затягивания), non identifiable à un moment T, mais calculable proportionnellement entre telle et telle période (j’ignore lesquelles) de mes quelque 20 années d’existence. Troisièmement : ma vie tout entière a toujours été un cauchemar, dès lors que j’ai commencé à vivre.










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