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Учебно-методическая разработка "Katherine Pancol. Les yeux jaunes des crocodiles"

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Учебно-методическая разработка на основе текста современной писательницы Катрин Панколь.

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«Учебно-методическая разработка "Katherine Pancol. Les yeux jaunes des crocodiles"»

 Katherine Pancol. Les yeux jaunes des crocodiles




 

Le résumé :

 

Joséphine est une jeune femme brillante chercheuse au CNRS, spécialiste des femmes au XIIème siècle.

Son mari la quitte et part en Afrique avec sa maîtresse, laissant Joséphine seule face à ses responsabilités de maman.

Joséphine va devoir trouver un moyen de subvenir à ses besoins et à ceux de ses enfants. Sa soeur, mariée à un grand avocat, vit une vie diamétralement opposée : riche et frivole, elle cherche désespérément un moyen d’être reconnue et n’hésitera pas à utiliser Joséphine pour parvenir à ses fins.


I. Lisez l’extrait de ce roman et répondez aux questions :


1.Où se déroule l’action du fragment ?

2. Quels sont les problèmes essentiels qui y sont soulevés ?

3. Qui sont les personnages du fragment ?

4. En quel état trouvons-nous Joséphine ?

5. Quelle était la cause de ses troubles ?
6. Comment ses reflections sur les possibilités de mourir la caractérisent-elles ?

7. Est-ce qu’elle pensait vraiment à la mort ?

8. En quel état passait Tonio sa matinée ?

9. Parlez de son aspect physique.

10. Quels adjectifs soulignent qu’il est d’allure très soignée ?

11. Trouvez les adjectifs pour définir son état émotionnel ?

12. Quelles étaient les préoccupations de tous ses jours ?

13. Qu’est-ce que le chagrinait et pourquoi ?

14. Quels objets entourent Joséphine et Tonio dans ce fragment ?

15. Qu’est-ce qui est la routine de Tonio ?
16. Qu’est-ce qui est le moment le plus éprouvant de la matinée de Tonio ?

17. Quels objets de vêtement sont cités dans ce fragment ?

18. Quelle profession pratiquait Joséphine ? Où travaillait-elle ?

19. Est-ce que son travail était estimé par Tonio ?

20. Qu’est-ce qu’on peut dire de l’aspect physique de Joséphine ?

21. Quelles sont les particularités du dialogue entre Joséphine et Tonio?

22. Que veut dire la phrase « Rien d’intéressant aujourd’hui » ?

23. Que pouvez-vous dire à propos de l’ancien emploi de Tonio, de ses espérances, de ses habitudes ?

24. Qu’est-ce qu’on peut dire de la fille aînée et de la fille cadette ?

25. Milène, qui est-ce ? Comment est-elle ?

 

  Première partie

     Joséphine poussa un cri et lâcha l’éplucheur. Le couteau avait dérapé sur la pomme de terre et entaillé largement la peau à la naissance du poignet. Du sang, du sang partout. Elle regarda les veines bleues, l’estafilade rouge, le blanc de la cuvette de l’évier, l’égouttoir en plastique jaune où reposaient, blanches et luisantes, les pommes de terre épluchées. Les gouttes de sang tombaient une à une, éclaboussant le revêtement blanc. Elle appuya ses mains de chaque côté de l’évier et se mit à pleurer.


   Elle avait besoin de pleurer. Elle ne savait pas pourquoi. Elle avait trop de bonnes raisons. Celle-là ferait l’affaire. Elle chercha des yeux un torchon, s’en empara et l’appliqua en garrot sur la blessure. Je vais devenir fontaine, fontaine de larmes, fontaine de sang, fontaine de soupirs, je vais me laisser mourir.


   C’était une solution. Se laisser mourir, sans rien dire. S’éteindre comme une lampe qui diminue.
   Se laisser mourir toute droite au-dessus de l’évier. On ne meurt pas toute droite, rectifia-t-elle aussitôt, on meurt allongée ou agenouillée, la tête dans le four ou dans sa baignoire. Elle avait lu dans un journal que le suicide le plus commun chez les femmes était la défenestration. La pendaison, pour les hommes. Sauter par la fenêtre ? Elle ne pourrait jamais. Mais se vider de son sang en pleurant, ne plus savoir si le liquide qui coule hors de soi est rouge ou blanc. S’endormir lentement. Alors, lâche le torchon et plonge les poignets dans le bac de l’évier ! Et même, et même… il te faudra rester debout et on ne meurt pas debout.


   Sauf au combat. Par temps de guerre…

   Ce n’était pas encore la guerre.   Elle renifla, ajusta le torchon sur la blessure, bloqua ses larmes, fixa son reflet dans la fenêtre. Elle avait gardé son crayon dans les cheveux. Allez, se dit-elle, épluche les pommes de terre… Le reste, tu y penseras plus tard !

   En cette matinée de fin mai, alors que le thermomètre affichait vingt-huit degrés à l’ombre, au cinquième étage, à l’abri sous l’auvent de son balcon, un homme jouait aux échecs. Seul. Il méditait devant un échiquier. Il poussait le souci de la vraisemblance jusqu’à changer de place quand il changeait de côté de jeu et s’emparait au passage d’une pipe qu’il suçotait. Il se penchait, soufflait, soulevait une pièce, la reposait, reculait, soufflait encore, reprenait la pièce, la déplaçait, hochait la tête puis déposait la pipe et gagnait l’autre chaise.


   C’était un homme de taille moyenne, d’allure très soignée, les cheveux châtains, les yeux marron. Le pli de son pantalon tombait droit, ses chaussures brillaient comme juste sorties de la boîte d’origine, ses manches de chemise retroussées laissaient apparaître des avant-bras et des poignets fins et ses ongles avaient le poli et l’éclat que seule peut donner une manucure appliquée. Un léger hâle que l’on devinait perpétuel complétait l’impression de beige blond qui se dégageait de sa personne. Il ressemblait à ces figurines en carton que l’on vend en chaussettes et sous-vêtements dans les jeux d’enfants et que l’on peut vêtir de n’importe quel costume – pilote de l’air, chasseur, explorateur. C’était un homme à glisser dans le décor d’un catalogue pour inspirer confiance et souligner la qualité du mobilier exposé.

   Soudain, un sourire illumina son visage. « Échec et mat, murmura-t-il à son partenaire imaginaire. Mon pauvre vieux ! T’es cuit ! Et je parie que t’as rien vu venir ! » Satisfait, il se serra la main à lui-même et modula sa voix pour s’accorder quelques félicitations. « Bien joué, Tonio ! Tu as été très fort. »


   Il se leva, s’étira en se frottant la poitrine et décida de se servir un petit verre bien que ce ne soit pas l’heure. D’ordinaire, il prenait un apéritif vers six heures dix, le soir, en regardant « Questions pour un champion ». L’émission de Julien Lepers était devenue un rendez-vous qu’il attendait avec impatience. Il était contrarié s’il la manquait. Dès dix-sept heures trente, il attendait. Il avait hâte de se mesurer aux quatre champions qu’on lui proposerait. Il attendait aussi de savoir quelle veste le présentateur porterait, avec quelle chemise, quelle cravate il l’assortirait. Il se disait qu’il devrait tenter sa chance et s’inscrire. Il se le disait chaque soir, mais n’en faisait rien. Il aurait dû passer des épreuves éliminatoires et il y avait dans ces deux mots quelque chose qui le chagrinait.

   Il souleva le couvercle d’un seau à glace, prit délicatement deux glaçons, les laissa tomber dans un verre, y versa du Martini blanc. Il se baissa pour ramasser un fil sur la moquette, se releva, trempa ses lèvres dans le verre, émit des petits bruits de lèvres mouillées pour exprimer sa satisfaction.
   Chaque matin, il jouait aux échecs. Chaque matin, il suivait la même routine. Levé à sept heures en même temps que les enfants, petit-déjeuner avec toasts de pain complet, grillés thermostat quatre, confiture d’abricots sans sucre ajouté, beurre salé et jus d’orange fraîchement pressé à la main. Puis trente minutes de gymnastique, des exercices pour le dos, le ventre, les pectoraux, les cuisses. Lecture des journaux que les filles, chacune son tour, allaient lui chercher avant de partir pour l’école, étude attentive des petites annonces, envoi de CV quand une offre lui semblait intéressante, douche, rasage au rasoir mécanique, avec savon qui mousse sous le blaireau, choix des vêtements pour la journée et, enfin, partie d’échecs.


   Le choix des vêtements était le moment le plus éprouvant de la matinée. Il ne savait plus comment s’habiller. En tenue de week-end, légèrement décontractée, ou en costume ? Un jour où il avait enfilé un jogging à la hâte, sa fille aînée, Hortense, lui avait dit : « Tu ne travailles pas, papa ? Tu es tout le temps en vacances ? Moi, j’aime quand tu es beau, avec une belle veste, une belle chemise et une cravate. Ne viens plus jamais me chercher à l’école habillé en survêtement » et puis, se radoucissant car ce matin-là, ce premier matin où elle lui avait parlé sur ce ton, il avait blêmi… elle avait ajouté : « C’est pour toi que je dis ça, mon papa chéri, pour que tu restes le plus beau papa du monde. »

   Hortense avait raison, on le regardait différemment quand il était bien habillé.
   La partie d’échecs terminée, il arrosait les plantes accrochées au rebord du balcon, arrachait les feuilles mortes, taillait les vieilles branches, vaporisait de l’eau sur les nouveaux bourgeons, retournait le terreau des pots à l’aide d’une cuillère et répandait de l’engrais quand il le fallait. Un camélia blanc lui donnait bien du souci. Il lui parlait, s’attardait à le soigner, essuyait chaque feuille.

   Tous les matins, depuis un an, c’était la même routine.

***

Joséphine travaillait sur la table de la cuisine. Ce qui, autrefois, était un à-côté, les faisait vivre maintenant. Chercheuse au CNRS, spécialisée dans le domaine des femmes au XIIe siècle ! Auparavant, il ne pouvait s’empêcher de se moquer de ses recherches, il en parlait avec condescendance, « ma femme qui est passionnée d’histoire, mais du XIIe siècle uniquement ! Ah ! Ah ! Ah… » Il trouvait que cela faisait un peu bas-bleu. Pas très sexy, le XIIe siècle, ma chérie, disait-il en lui pinçant les fesses. « Mais c’est à cette époque que la France a basculé dans la modernité, le commerce, la monnaie, l’indépendance des villes et… »

   Il l’embrassait pour la faire taire.

   Aujourd’hui, le XIIe siècle les nourrissait. Il se racla la gorge afin qu’elle se tourne vers lui. Elle n’avait pas pris le temps de se coiffer, un crayon retenait ses cheveux sur le haut du crâne.
   — Je vais faire un tour…

   — Tu reviens déjeuner ?

   — Je ne sais pas… Fais comme si je ne revenais pas.

   — Pourquoi ne pas le dire tout de suite !

   Il n’aimait pas les affrontements. Il aurait mieux valu qu’il sorte en criant « je m’en vais, à tout de suite ! » et hop ! il était dans l’escalier et hop ! elle restait avec ses questions dans le gosier et hop ! il n’avait plus qu’à inventer n’importe quoi quand il rentrait. Parce qu’il rentrait toujours.
   — Tu as lu les petites annonces ?
   — Oui… Rien d’intéressant aujourd’hui.
   — Il y a toujours du travail pour un homme qui veut travailler !
   Du travail, oui mais pas n’importe lequel, pensa-t-il sans le lui dire car il connaissait déjà la suite de leur dialogue. Il aurait dû partir, mais il restait aimanté au chambranle.
   — Je sais ce que tu vas me dire, Joséphine, je le sais déjà.
   — Tu le sais, mais tu ne fais rien pour que ça change. Tu pourrais faire n’importe quoi, juste pour mettre un peu de beurre dans les épinards…
   Il pouvait continuer leur dialogue, il le connaissait par cœur, « gardien de piscine, jardinier dans un club de tennis, vigile de nuit, pompiste dans une station d’essence… » mais ne retint que le mot « épinards ». Cela sonnait drôle, ce mot, dans une recherche d’emploi.
   — Tu peux sourire ! marmonna-t-elle en le piquant du regard. Je dois te paraître bien terre à terre à parler de gros sous ! Monsieur veut un tas d’or, monsieur ne veut pas se fatiguer pour rien, monsieur veut de l’estime et de la considération ! Et pour le moment, monsieur n’a qu’un seul moyen d’exister : aller rejoindre sa manucure !
   — Tu parles de quoi, Joséphine ?
   — Tu sais très bien de qui je parle !
   Elle était maintenant complètement tournée vers lui, les épaules redressées, un torchon noué autour du poignet ; elle le défiait.
   — Si tu fais allusion à Mylène…
   — Oui, je fais allusion à Mylène… Tu ne sais pas encore si elle fait une pause pour le déjeuner ? C’est pour ça que tu ne peux pas me répondre ?
   — Jo, arrête… Ça va mal finir !
***

Il avait un excellent salaire, un triple mois à la fin de l’année, une bonne mutuelle, des périodes de repos qui doublaient presque ses vacances. Il était heureux quand il rentrait à Courbevoie dans sa résidence, construite dans les années quatre-vingt-dix, pour une population de jeunes cadres comme lui, qui n’avaient pas encore les moyens d’habiter dans Paris mais attendaient, de l’autre côté de la Seine, de pouvoir entrer dans les beaux quartiers de la capitale dont ils apercevaient les lumières, le soir. Un gâteau de néon scintillant qui les narguait au loin. L’immeuble avait mal vieilli, d’imperceptibles traînées de rouille coulant des balcons maculaient la façade et l’orange éclatant des stores avait passé au soleil.
   Il ne prévenait jamais quand il rentrait de voyage : il poussait la porte, marquait un temps dans l’entrée avant de s’annoncer par un court sifflement qui disait « Je suis là ! ». Joséphine était plongée dans ses livres d’histoire, Hortense courait vers lui et glissait sa petite main dans ses poches à la recherche de son cadeau, Zoé applaudissait. Les deux petites filles en robe de chambre, l’une en rose, l’autre en bleu, Hortense, la jolie, l’effrontée, qui le menait par le bout du nez et Zoé, ronde, lisse, gourmande. Alors il se penchait vers elles et les prenait dans ses bras en répétant : « Ah ! Mes chéries ! Ah ! Mes chéries ! » C’était un rite. Il lui arrivait parfois d’éprouver un pincement de remords quand le souvenir d’une autre étreinte, la veille… il les enlaçait plus fort, et le souvenir s’évanouissait. Il posait ses bagages et se consacrait à son rôle de héros. Il inventait des chasses et des traques, un lion blessé qu’il avait achevé au couteau, une antilope qu’il avait attrapée au lasso, un crocodile qu’il avait mis KO. Elles le regardaient, ébahies. Seule Hortense s’impatientait et demandait « et mon cadeau, papa ? Et mon cadeau ? ».
   Un jour, Gunman and Co avait été racheté ; il avait été remercié. Du jour au lendemain. « C’est comme ça avec les Américains,

avait-il expliqué à Joséphine. Le lundi tu es directeur commercial avec un bureau à trois fenêtres, le mardi tu t’inscris au chômage ! »

***

Il l’avait connue en accompagnant Hortense chez le coiffeur, le jour anniversaire de ses douze ans. Mylène avait été si impressionnée par l’aplomb de la petite fille qu’elle lui avait offert des soins de manucure. Hortense lui avait abandonné ses mains comme si elle lui accordait un privilège. « C’est une altesse royale, votre fille », lui avait-elle dit quand il était venu la chercher. Depuis, quand elle avait le temps, elle polissait les ongles de l’enfant et Hortense repartait, les doigts écartés, en se mirant dans ses ongles brillants.
   Il se sentait bien avec Mylène. C’était une petite blonde vive, crémeuse à souhait. Avec de ces pudeurs, de ces timidités qui le mettaient à l’aise et lui donnaient de l’assurance.

II. Lisez le texte suivant et choisissez le mot le plus convenable pour chaque espace vide.


Elle fut tirée de son 1________________ par la sonnerie du téléphone. Elle renifla, décrocha, ravalant ses larmes.
   — C’est toi, chérie ?
   C’était Iris, sa sœur aînée. Elle parlait toujours d’une voix gaie et entraînante 2__________ si elle était chargée d’annoncer 3___________________ au supermarché. Iris Dupin, quarante-quatre ans, grande, brune, mince, aux longs cheveux noirs qu’elle disposait comme un voile de mariée perpétuelle. Iris qui devait 4_______________ à la couleur des deux grands lacs d’un bleu intense qui lui 5______________ d’yeux. Quand elles étaient petites, on l’arrêtait dans la rue. « Mon Dieu ! Mon Dieu ! » 6_______________ les gens en se mirant dans le regard sombre, profond, ourlé de violet avec un minuscule éclat doré. « C’est pas possible ! Viens voir, chéri ! Jamais vu des yeux comme ça ! » Iris 7_________________ contempler, jusqu’à ce que, satisfaite et repue, elle entraînât sa sœur par la main en sifflant entre ses dents « quels ploucs ! Z’ont jamais rien vu ! Faut voyager les mecs ! Faut voyager ! ». Cette dernière phrase mettait Joséphine 8______________, elle partait en hélicoptère, les bras grands ouverts, tournant sur elle-même et hurlant de rire.
   Iris, 9___________________, avait lancé toutes les modes, accumulé tous les diplômes, séduit tous les hommes. Iris ne vivait pas, Iris ne respirait pas, Iris régnait.
   À vingt ans, elle était partie faire ses études aux États-Unis, à New York. À 10_______________de Columbia, département cinéma. Elle y avait passé six ans, était sortie première ex aequo de sa promotion, avait 11______________ la possibilité de réaliser un moyen-métrage de trente minutes. À la fin de chaque année, les deux meilleurs étudiants 12___________________ allouer un budget pour tourner un film. Iris avait été l’un des deux. L’autre lauréat, un jeune Hongrois, géant ténébreux et hirsute, avait profité de la cérémonie de remise des prix pour l’embrasser en coulisses. L’anecdote était restée dans les annales de la famille. L’avenir d’Iris s’inscrivait en lettres blanches sur les collines d’Hollywood. Et un jour, sans crier gare, sans que 13______________ n’ait prévu ce retournement, Iris s’était mariée. Elle avait à peine trente ans, revenait des États-Unis où elle avait remporté un prix au festival de Sundance, prévoyait de réaliser un long-métrage dont on disait le plus grand bien. Un producteur avait donné un accord de principe et… Iris avait renoncé. Sans fournir aucune explication ; elle ne 14________________ jamais. Elle était rentrée en France et s’était mariée.
   En voile blanc, devant le maire et le curé. Le jour de son mariage, la salle de la mairie affichait complet. Il fallut 15___________________ des chaises et tolérer que certains s’agrippent au rebord des fenêtres. Chacun retenait son souffle, s’attendant à ce qu’elle envoie voler sa robe et 16_______________ toute nue en criant « C’était pour rire ! ». Comme dans un film.
   Rien de 17_______________ ne se produisit.
   Elle semblait prise et éprise. D’un certain Philippe Dupin qui ronronnait dans son habit queue-de-pie. « Qui c’est, qui c’est ? » demandaient les invités en le dévisageant à la dérobée. Personne ne le connaissait. Iris racontait qu’ils s’étaient rencontrés dans un avion et que cela avait été « love at first sight ». Bel homme, ce Philippe Dupin. Manifestement, à constater les regards gourmands que les femmes posaient sur lui, l’un des plus beaux hommes que la Terre ait 18__________________ ! Il dominait la foule des amis de sa femme avec une nonchalance empreinte d’un dédain amusé. « Mais qu’est-ce qu’il fait ? Il est dans 19___________________… Et pourquoi si vite ? Tu crois que… ? » Les langues fourchettaient, faute d’informations précises. Le père et la mère du marié considéraient l’assistance avec la même moue légèrement hautaine de leur fils qui donnait à penser que ce dernier faisait 20__________________. Les invités s’en allèrent écœurés. Iris n’amusait plus personne. Iris ne faisait plus 21. Elle était devenue terriblement 22_______________ et c’était, dans son cas, de très mauvais 23____________. Certains ne la revirent plus jamais. Elle avait chu et sa couronne n’en finissait pas de rouler à terre.
   Iris déclara qu’elle s’en fichait comme de 24________________ tétine et décida de se vouer corps et âme à son 25___________.


répétaient

une mésalliance

comme

gagné

la sorte

rêver

rajouter

servaient

se laissait

se justifiait

les promotions

les affaires

mari

se voyaient

apparaisse

en son temps

produits

goût

en joie

désespoir

son prénom

l’université

personne

sa première

normale