La petite Fille aux Allumettes Contes de Hans Christian Andersen
Il faisait effroyablement froid; il neigeait depuis le matin; il faisait déjà sombre; le soir approchait, le soir du dernier jour de l’année.
Au milieu des rafales, par ce froid glacial,
une pauvre petite fille marchait dans la rue:
elle n’avait rien sur la tête, elle était pieds nus. Lorsqu’elle était sortie de chez elle le matin, elle avait eu de vieilles pantoufles beaucoup trop grandes pour elle. Aussi les perdit-elle lorsqu’elle eut à se sauver devant une file de voitures; les voitures passées, elle chercha après ses chaussures; un méchant gamin s’enfuyait emportant en riant l’une des pantoufles; l’autre avait été entièrement écrasée.
La petite fille aux allumettes Conte merveilleuxImage: Paul Hey (1867 – 1952)
Voilà la malheureuse enfant n’ayant plus rien pour abriter ses pauvres petits petons. Dans son vieux tablier, elle portait des allumettes: elle en tenait à la main un paquet. Mais, ce jour, la veille du nouvel an, tout le monde était affairé; par cet affreux temps, personne ne s’arrêtait pour considérer l’air suppliant de la petite qui faisait pitié. La journée finissait, et elle n’avait pas encore vendu un seul paquet d’allumettes. Tremblante de froid et de faim, elle se traînait de rue en rue.
Des flocons de neige couvraient sa longue chevelure blonde. De toutes les fenêtres brillaient des lumières: de presque toutes les maisons sortait une délicieuse odeur, celle de l’oie, qu’on rôtissait pour le festin du soir: c’était la Saint-Sylvestre. Cela, oui, cela lui faisait arrêter ses pas errants.
Enfin, après avoir une dernière fois offert en vain son paquet d’allumettes, l’enfant aperçoit une encoignure entre deux maisons, dont l’une dépassait un peu l’autre. Harassée, elle s’y assied et s’y blottit, tirant à elle ses petits pieds: mais elle grelotte et frissonne encore plus qu’avant et cependant elle n’ose rentrer chez elle. Elle n’y rapporterait pas la plus petite monnaie, et son père la battrait.
L’enfant avait ses petites menottes toutes transies. «Si je prenais une allumette, se dit-elle, une seule pour réchauffer mes doigts? » C’est ce qu’elle fit. Quelle flamme merveilleuse c’était! Il sembla tout à coup à la petite fille qu’elle se trouvait devant un grand poêle en fonte, décoré d’ornements en cuivre. La petite allait étendre ses pieds pour les réchauffer, lorsque la petite flamme s’éteignit brusquement: le poêle disparut, et l’enfant restait là, tenant en main un petit morceau de bois à moitié brûlé.
Elle frotta une seconde allumette: la lueur se projetait sur la muraille qui devint transparente. Derrière, la table était mise: elle était couverte d’une belle nappe blanche, sur laquelle brillait une superbe vaisselle de porcelaine. Au milieu, s’étalait une magnifique oie rôtie, entourée de compote de pommes: et voilà que la bête se met en mouvement et, avec un couteau et une fourchette fixés dans sa poitrine, vient se présenter devant la pauvre petite. Et puis plus rien: la flamme s’éteint.
L’enfant prend une troisième allumette, et elle se voit transportée près d’un arbre de Noël, splendide. Sur ses branches vertes, brillaient mille bougies de couleurs: de tous côtés, pendait une foule de merveilles. La petite étendit la main pour saisir la moins belle: l’allumette s’éteint. L’arbre semble monter vers le ciel et ses bougies deviennent des étoiles: il y en a une qui se détache et qui redescend vers la terre, laissant une traînée de feu.
«Voilà quelqu’un qui va mourir » se dit la petite. Sa vieille grand-mère, le seul être qui l’avait aimée et chérie, et qui était morte il n’y avait pas longtemps, lui avait dit que lorsqu’on voit une étoile qui file, d’un autre côté une âme monte vers le paradis. Elle frotta encore une allumette: une grande clarté se répandit et, devant l’enfant, se tenait la vieille grand-mère.
– Grand-mère, s’écria la petite, grand-mère, emmène-moi. Oh! tu vas me quitter quand l’allumette sera éteinte: tu t’évanouiras comme le poêle si chaud, le superbe rôti d’oie, le splendide arbre de Noël. Reste, je te prie, ou emporte-moi.
Et l’enfant alluma une nouvelle allumette, et puis une autre, et enfin tout le paquet, pour voir la bonne grand-mère le plus longtemps possible. La grand-mère prit la petite dans ses bras et elle la porta bien haut, en un lieu où il n’y avait plus ni de froid, ni de faim, ni de chagrin: c’était devant le trône de Dieu.
La petite fille aux allumettes Conte merveilleuxE. Stuart Hardy (1865 – 1935)
Le lendemain matin, cependant, les passants trouvèrent dans l’encoignure le corps de la petite; ses joues étaient rouges, elle semblait sourire; elle était morte de froid, pendant la nuit qui avait apporté à tant d’autres des joies et des plaisirs. Elle tenait dans sa petite main, toute raidie, les restes brûlés d’un paquet d’allumettes.
– Quelle sottise! dit un sans-cœur. Comment a-t-elle pu croire que cela la réchaufferait? D’autres versèrent des larmes sur l’enfant; c’est qu’ils ne savaient pas toutes les belles choses qu’elle avait vues pendant la nuit du nouvel an, c’est qu’ils ignoraient que, si elle avait bien souffert, elle goûtait maintenant dans les bras de sa grand-mère la plus douce félicité.
Quiz basé sur le conte de fées d'Andersen "La petite fille aux allumettes"
question 1
Comment s’est passée la soirée lorsque l’histoire a commencé ?
Sélectionnez une réponse
Soirée glaciale du réveillon du Nouvel An
Chaude soirée d'été
Fraîche soirée de printemps
question 2
Où s'est retrouvée la jeune fille après avoir craqué une allumette pour la troisième fois ?
Sélectionnez une réponse
Visiter ma gentille grand-mère
Dans une pièce avec une table remplie de porcelaine
Sous le plus grand et le plus élégant sapin de Noël
question 3
Qui a écrit le conte de fées « La petite fille aux allumettes » ?
Sélectionnez une réponse
Frères Grimm
Andersen
Wilhelm Hauff
Question 4
Qui était le personnage principal du conte de fées ?
Sélectionnez une réponse
Petite princesse, fille d'un roi riche
Rire joyeux et joyeux
Pauvre fille avec la tête découverte et pieds nus
Question 5
Qui a volé la chaussure qui est tombée des pieds de la jeune fille ?
Sélectionnez une réponse
Un garçon
Un chien qui passe devant
Un vieux mendiant qui passe par là
Question 6
Qu'y avait-il dans le vieux tablier de la fille ?
Sélectionnez une réponse
Deux petits biscuits
Plusieurs paquets d'allumettes soufrées
Sa chaussure restante
Trois pièces d'argent
Question 7
Qu'a fait la fille pour se réchauffer au moins un peu ?
Sélectionnez une réponse
J'ai allumé une allumette
Elle a frappé à la maison la plus proche et a demandé un abri
Je me suis enveloppé plus étroitement dans mes vêtements
Question 8
Qu'a vu la jeune fille lorsque la flamme d'une allumette allumée est tombée sur le mur ?
Sélectionnez une réponse
Une pièce recouverte d'une nappe, et une table chargée de porcelaines coûteuses, et une oie rôtie dessus,
D'énormes oiseaux blancs volant vers le sud
farci aux pruneaux et aux pommes
De belles ombres de personnes vêtues de costumes coûteux flottant dessus
Question 9
Que voulait faire le garçon avec la chaussure de la fille ?
Sélectionnez une réponse
Faire un berceau pour ses enfants quand il les aura
Remettez-la à son propriétaire
Faites-en un bateau pour le mettre à l'eau au printemps
Question 10
Pourquoi la fille ne voulait-elle pas rentrer chez elle ?
Sélectionnez une réponse
Elle va s'ennuyer à la maison, mais le réveillon du Nouvel An est tellement intéressant
Elle n'a pas vendu une seule allumette, n'a pas gagné un centime - son père va la tuer
Maman va la gronder pour sa chaussure perdue
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